( publié le 10/05/10 )
Acidulé : un caractère typique des tabacs jeunes, encore chargés de chlorophylle et d'amidon - notes qui, avec le temps, se feront de plus en plus discrètes...où ne se feront pas !
Boisé : un tel arôme peut évoquer le bois vert, sec, humide... Quoi qu'il en soit, il est omniprésent, dans d'infinies nuances qui peuvent se révéler très délicates.
Cacao : essentiellement percerptibles au pied du cigare, les senteurs de cacao sont généralement assez grasses, riches et lourdes, plutôt longues au nez. Très présentes, très persistantes, elles sont aussi amples et rassasiantes, exaltant particulièrement les notes épicées.
Cuir : toute la gamme des cuirs peut se décliner dans la matière - jeune, tanné, vieilli... -, singulièrement au niveau de la cape. Meilleure sera la qualité de celle-ci, plus elle sera riche et dense, plus présents et soutenus seront les arômes de cuir.
Ephémère : se dit d'un bouquet court en nez qui, loin d'accrocher, semble disparaître sitôt humé. De tels parfums sont le plus souvent dépourvus de notes épicées, tirant plus volontiers vers les saveurs douces, mieileuses, boisées, sèches, mais toujours sans persistance.
Néant : le cigare "n'a rien dans le ventre", il ne dégage rien, n'inspire rien. Généralement issues d'une années où la matière première est très pauvre, de telles vitoles n'ont aucun avenir : même revêtues d'une belle cape, elles sont quasiment mort-nées.
Poussiéreux : contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce terme ne qualifie pas un vieux cigare dont la poussière vous emplirait le nez. Il ne fait pas non plus allusion à cette fine pellicule de poudre de bois issue des cabinets et qui, au fil du temps, se dépose sur les vitoles. Il évoque plutôt un parfum de tabac jeune, encore légèrement vert, qui confère quelque âpreté au produit, lui ôtant provisoirement toute rondeur, toute sensualité. Ce côté "poussièreux" confine à l'astringence olfactive. (A ne pas confondre avec les arômes un peu vieillis d'un cigare ancien qui n'aurait pas été depuis longtemps mis en contact avec l'air. A celui-ci, il ne faudra que quelques minutes d'aération pour développer des valeurs plus subtiles).
Terreux : on est ici dans les valeurs végétales, avec des notes de grange, de foin, d'alpages évoquant le retour à la campagne, l'écurie, les champs. Un mélange de puissance et de subtilité qui peut se révéler magnifique.
SOURCE : "L'art du cigare" (édition Flammarion)
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