lundi 22 juin 2015

Spirituellement vôtre





Le 15 juin 2015 | Mise à jour le 15 juin 2015



Ces dernières années, une nouvelle génération de producteurs a su donner un coup de jeune à ces alcools porteurs d’histoire.






 

Pineau des Charentes

(renaissance d’un apéritif oublié)

Issu du mariage du moût de raisin frais et du cognac de l’année précédente, le pineau de la famille Boulay, à Touzac, provient des meilleurs
terroirs de la Grande Champagne, dont le calcaire, enfoui à 15 ou 20 mètres de profondeur, confère aux eaux-de-vie un caractère floral incomparable. Vignerons et distillateurs depuis 1719, les Boulay n’ont jamais utilisé de produits chimiques dans leurs vignes. Avec ses arômes de noix et de coing, le millésime 2003 est un nectar à servir glacé, à l’apéritif. 30 euros la bouteille.

 

La vodka de Camargue

Originaires de Cognac, Francis Abécassis et sa fille Elodie sont parvenus à produire une vodka d’exception. Cultivé sans engrais chimique, leur blé est récolté en juillet. Sa qualité exceptionnelle confère à la vodka une fraîcheur aromatique légèrement anisée ainsi qu’une texture douce et grasse. En bouche, c’est une vodka pure et ronde avec des notes à la fois citronnées et poivrées, qu’il faut déguster à petites gorgées, à température ou glacée, selon les goûts. Idéale avec un carpaccio de bar sauvage. 38 euros la bouteille.

 

Rhum blanc d’Okinawa

A Paris, tous les amateurs de saké connaissent Toshiro Kuroda, dont la boutique, située dans le IIe arrondissement, abrite plus de 100 sakés artisanaux. Chaque année, Toshiro sillonne le Japon à la recherche de produits d’exception. Sa dernière trouvaille ? Un fabuleux rhum blanc élaboré dans l’archipel d’Okinawa, à l’extrême sud du pays. Là-bas, depuis 1961, la famille Matzuda élabore un sublime rhum blanc. Au nez, on succombe à ses arômes exubérants de banane. En bouche, il demeure soyeux et net, sans agressivité. Il faut le déguster pour lui-même, sans mélange, un peu frais, au dessert (avec une salade de fruits exotiques parfumée à la cardamome ou des bananes flambées), ou même dans l’après-midi avec un beau thé de l’Himalaya. 68 euros la bouteille.

 

Gin de la Forêt-Noire

C’est dans la Forêt-Noire, à Lossburg, qu’Alexander Stein a puisé à la fois son inspiration et ses principaux ingrédients : le genièvre, bien sûr, mais aussi les prunelles sauvages qu’il fait longuement macérer dans son gin. Avec un tiers de Monkey 47 et deux tiers de Tonic Water Fever-Tree (magnifique soda à l’eau de source, au sucre de canne et à la quinine), le gin tonic devient mémorable, surtout si vous lui adjoignez un peu de zeste de pamplemousse rose bio. 46 euros la bouteille.

 

La vieille prune l’autre joyau de la Suisse

Nulle part on ne trouvera des eaux-de-vie aussi précises et intenses que celles élaborées en Suisse par Etter, à Zug, entre Zurich et Lucerne, dans le « pays des cerisiers »... La vieille prune, par exemple, est un joyau, avec son nez de pulpe fraîche et sa bouche très pure, sans lourdeur ni vulgarité aucune. Fondée en 1870, la maison Etter ne récolte (à la main) que des petites prunes suisses de variété Löhr, denses et sucrées. Il faut compter 8 kilos de prunes pour 70 cl d’eau-de-vie... Celle-ci est vieillie de trois à cinq ans en barrique, d’où sa couleur ambrée et ses fines notes boisées et vanillées qui évoquent la frangipane... A déguster un soir d’été, avec une tarte aux prunes fraîches parfumée à la cannelle. 69 euros la bouteille.
 
 
 
 

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